Payer les MJ !?

      4 commentaires sur Payer les MJ !?

Cycliquement, les discussions rôlistes voient revenir le vieux marronnier de la rémunération des MJ : pour certains, ce serait la juste récompense du travail fourni pour amuser des joueurs et le fantasme de gagner leur vie grâce à une activité qu'ils adorent ; pour d'autres, c'est le spectre funeste de la marchandisation du JdR et la négation de la participation des joueurs.
De là, les rôlistes débattent passionnément (ne serait-ce que sur le Net) de la moralité de la chose, des prix et de la qualité supposés du service, on encense ou dénigre les rares exemples de parties payantes, on évoque le besoin d'évaluer le prestataire, on compare les quelques animatrices-MJ rémunérées en centre de loisirs aux métiers du spectacle ou aux guides de randonnée et –immanquablement– on retombe sur deux grandes questions quasi-métaphysiques : le prix du plaisir et le commerce de l'Art.
Vous trouverez de multiples occurrences de ces discussions en ligne (notamment sur les forums Pathfinder-fr ou des Forgeurs de Rêves ) mais, la dernière fois que je m'en suis mêlé sur Casus NO alors qu'on y commentait une mini-étude de marché (une centaine de réponses), on m'a dit que mon intervention mériterait un article : dont acte.

C'est fou tout ce qui se mélange dans la question de payer sa Meneuse de Jeu : le rapport au jeu, aux joueurs, à la convivialité, à la création, au travail, à l'argent...
Personnellement, j'ai longtemps trouvé que la question était débile, jusqu'à l'année dernière, quand on m'a proposé d'être payé comme MJ : là, il a fallu que je m'interroge et que j'en discute sérieusement. Et si je n'ai toujours pas envie de le faire, je peux dire aujourd'hui que c'est pour des raisons personnelles assez distinctes des mes préoccupations professionnelles comme d'éventuels jugements éthiques.
Voici donc mes deux sous sur le sujet, motivés et émaillés de mes propres expériences professionnelles et rôlistes (vous êtes prévenus).

Or donc, je bosse en freelance sur un paquet de sujets que j'aime : graphiste/maquettiste/dessinateur/designer, prof ou communiquant/pubard, un peu rédacteur/game-designer et même brièvement scénariste/storyboarder. Curieusement, tous ces boulots ont un rapport au JdR, fût-il un peu indirect.
Je ne suis pas forcément bon dans tout ça, mais ces expériences alimentent toutes ma pratique du JdR et ma réflexion sur cette pratique : la limite est donc déjà très floue entre mes jobs, mes loisirs et mes activités associatives (les conv' et les conférences où je suis au mieux défrayé, les vraies asso auxquelles j'ai participé, les projets bénévoles, ceux où on me micro-paye, etc.), puisque la majorité des-dits loisirs consistent en fait à employer mes compétences professionnelles pour pas un rond, mais souvent pour mon propre plaisir.
Par exemple, je dessine beaucoup pour mes propres campagnes (vous en trouverez divers exemples sur ce blog), bien plus que je ne l'ai fait pour illustrer professionnellement des publi' rôlistes. De même, quand je milite ou que j'aide une association, c'est presque toujours en faisant des affiches ou filant un coup de main à la comm', parce que c'est le meilleur service que je sache rendre.

Avec les années, les frais fixes et parfois même de folles ambitions immobilières, la part de mes activités gratuites s'est peu à peu réduites au profit des jobs rémunérateurs, voire seulement au profit de la volonté de gagner des ronds avec les travaux qui prennent du temps, y compris dans la création de jeu ou mes interventions en conventions et conférences, et ce que ça marche ou pas, que ça rapporte trois sous ou que ça s'avère fructueux.
Avec l'expérience et les contacts, certaines de mes compétences "de loisir" se sont même graduellement professionnalisées, comme par exemple le game-design : j'ai commencé tout p'tit à bricoler des jeux mais, longtemps, j'ai dit que le JdR était et resterait "ma danseuse", mon violon d'Ingres, l'espace non-lucratif que je me gardais pour le plaisir, notamment dans la crainte que le business m'y gâche ce plaisir...
Mais comme d'abord je tirais effectivement un plaisir distinct du pognon dans mon métier rémunéré, que je ne pouvais ensuite pas m'empêcher de projeter des exigences professionnelles dans mes loisirs (ce qui peut me rendre assez chiant) et qu'il fallait bien que je gagne ma croûte, au bout d'un moment, être payé pour produire du jeu m'a semblé de moins en moins néfaste, et j'ai fini par prendre le pognon, aussi mince ou "curieusement évalué" fut-il.

Et bien, à l'usage, je constate que plaisir et business peuvent faire bon ménage, c'est surtout une question d'espace : si l'un respecte l'espace de l'autre, ça marche. Ces espaces doivent souvent être négociés, entre eux (donc dans ma tête) comme avec les clients et même le public, ce n'est pas toujours simple et ça peut même rater... mais il n'y a pas d'impossibilité fondamentale.

D'instinct, je trouverais logique, juste et satisfaisant que la rémunération soit à la hauteur des compétences mais, plus je fais de créa' sur différents médiums (ou même quand j'enseigne), plus je constate une dichotomie sans doute problématique mais extrêmement répandue : la rémunération n'a pas grand-chose à voir avec les efforts fournis ou même la qualité réelle du résultat. Parce que le pognon qu'on gagne ne dépend le plus souvent que du marché.
Cette dissonance peut sembler particulièrement horrible dans la grande question de l'Art et du Commerce, mais elle n'y est en fait qu'une manifestation exemplaire du système capitaliste dans lequel on vit : vous ne serez éventuellement payés selon vos efforts que lorsque ceux-ci sont consacrés au commerce, donc à l'exploitation du marché. Dans tous les autres cas le marché, qu'il s'agisse de compétences, de services ou de produits, y compris des œuvres créatives, leur valeur monétaire est principalement déterminée par la loi de l'offre et de la demande, qui se fout bien de la moralité.

J'ai ainsi produit des dessins assez médiocres qui furent parmi les mieux payés de ma carrière rien que parce que le commanditaire était riche (grosse publi, agence de pub...) et en attendait un gros retour sur investissement : j'étais payé sur la valeur marchande attribuée à mes travaux.
J'ai d'ailleurs fait mon beurre avec des travaux considérés comme formidables par de pauvres ignares à qui je me retenais d'expliquer par A+B pourquoi l'œuvre qu'ils m'avaient commandé était une daube. Je n'ai pas le succès ou la renommée qui me ferait atteindre au syndrome du "one hit wonder", mais j'imagine qu'on connaît tous quelques artistes (musiciens, peintres, cinéastes, écrivains...) qui ont connu la gloire et la fortune grâce à leur production la plus pourrie, et dont le succès va parfois jusqu'à éclipser tout ce qu'ils ont fait de bien meilleur dans leur carrière.
Inversement, j'ai sué sang et eau, je me suis arraché les cheveux et j'ai donné mon maximum à des projets affreusement mal payés, parce que mal financés, parce qu'ils n'ont pas "trouvé leur public" ou simplement parce qu'ils ont capoté avant d'atteindre leur seul de rentabilité. C'est normal, ça fait partie du métier et c'est la faute à personne : le succès d'une création ne dépend pas de sa qualité, mais des goûts du public.
Autrement dit, ce n'est pas le talent de l'artiste qui rend une œuvre populaire, simplement le fait que, parfois complètement par hasard ou même sur un malentendu, l'offre d'un créateur trouve une vaste demande. Et des fois non.

Que je m'intéresse au marché de l'art contemporain, du jeu vidéo ou de l'écriture, je retrouve ce même décalage : une œuvre n'est payée qu'en proportion de ce que ses acheteurs sont prêts à débourser, qu'une poignée de passionnés se l'arrachent pour des fortunes ou qu'elle puisse être publiée pour un vaste public. Il y a donc des créations gratuites absolument fabuleuses, des génies miséreux, de lamentables gâche-métier pétés de thune et des croutes infâmes qui s'arrachent pour des millions de dollars.
J'ai même collaboré avec des gens qui ont été bien mieux payés que moi, sur le même projet, en apportant bien moins de plus-value : là encore, ce n'est pas une question d'efforts ou de compétences, mais seulement de marché, y compris de hiérarchie de l'emploi. Par exemple, si je fais de la créa pour une agence de pub, le boss ou un commercial vont faire plus de pognon que moi en exploitant mon travail, rien qu'en passant quelques coups de fil et en se faisant (ou en me faisant) mousser auprès des clients. Je dis pas que c'est juste, mais c'est comme ça que fonctionne ce business là, et ça peut à peu près se comprendre si on considère le pouvoir relatif du créatif et du marchand : parce que le client est à la responsabilité et donc sous le contrôle du marchand, il en tire proportionnellement plus de blé que le créatif besogneux.

Dans une moindre mesure, le phénomène existe aussi dans l'édition (musique, jeu, bouquins : whatever), comme pour les expo & les galeries d'art, les salons, les conv'...
On pourrait d'ailleurs raisonnablement considérer la question des frais : pour "bien" vendre, le marchand doit souvent engager pas mal de blé dans la structure commerciale, c'est à dire non seulement dans les charges patronales et autres frais légaux mais dans la distribution et la promotion, la boutique et/ou le site web, la gestion financière et les aspects logistiques.
Alors que, de plus en plus, avec la prédominance grandissante des créations numériques, les auteurs, eux, n'y investissent quasiment que du temps, des compétences et des efforts. Ce que, bien souvent, le marchand fait lui aussi.

Et ce marchand –souvent plus que l'artiste, pour une bête question d'expertise– peut également bénéficier de la bizarre définition des valeurs par le marché : il arrivera que lui aussi tire bien plus de pognon pour les affaires auxquelles il a consacré peu d'efforts que de celles pour lesquelles il s'est vraiment décarcassé, simplement parce que la demande lui était alors favorable. Si ça peut être carrément vexant par moment, spécialement quand on est l'artiste qui voit son œuvre chérie rapporter la moitié des thunes à un marchand qui ne s'est vraiment pas foulé –cette fois-ci, c'est encore implacablement logique dans un système capitaliste.
Si ça vous défrise, je compatis sincèrement (ça me fait mal au sein, moi-même) mais pensez-y la prochaine fois que vous voterez ou –surtout– que vous paierez quelqu'un pour son travail : il n'y a que là que vous aurez une influence sur le sujet.

Tout ça m'amène à faire déjà quelques distinctions, qui sont fondées sur une certaine expérience et auxquelles je crois vraiment, mais qui sont certainement discutables par elles-mêmes...

Le marché, seul, décide de la valeur d'une offre.
Ce marché est un système très myope (souvent flou, fréquemment aveugle mais parfois presque clairvoyant quand il plisse les yeux très fort), il n'est pas "immanent" ni tombé du ciel : les humains l'ont créé comme ça, quoique souvent sans y réfléchir. Mais il est absolument détaché des considérations éthiques ou moralisatrices sur la valeur du travail et des compétences, quoique prétendent les gens qui aiment à croire que leur salaire est justifié par leur expertise (nope, leur salaire reflète au mieux la valeur marchande de leurs compétences, c'est complètement différent).
Le marché ne connaît vraiment d'autre loi que celle de l'offre et de la demande : le métier de marchand consiste notamment à influencer l'une et l'autre, mais le prix d'une marchandise est très largement déterminé par ce que ses acquéreurs sont prêts à payer. Ça n'empêche pas de discuter de ce qui serait une rémunération "honorable" pour une MJ ou de trouver la question cavalière voire anti-conviviale, mais admettons alors que ce sont des questions purement abstraites : aussi fortes soient nos opinions, nous ne déciderons pas de la valeur d'une MJ, ni du prix d'une séance.
Ces valeurs seront définies par la demande, la qualité perçue de l'offre, quelques compétences mercantiles (dont la pub' et l'instrumentalisation de cette valeur perçue) et, surtout, par les invraisemblables aléas du marché. On peut exploiter ces circonstances, les analyser, les critiquer et même refuser d'y participer, mais "c'est pas nous qu'on décide" : au mieux, en tant que clients et non-clients, aurons-nous une influence marginale sur la demande, qui n'est qu'un des multiples facteurs de l'équation.

Des MJ sont déjà et seront encore payées pour mener.
Les questions du "pourrait-on ?" et "devrait-on ?" sont donc déjà dépassées par celle du "comment ?". Et ça inclue "par qui sont-elles payées, ces MJ ?". En fait, ce qui gêne le plus de gens, MJ et joueurs potentiels,c'est d'être payées ou de payer eux-mêmes pour un loisir coopératif, auquel les joueurs ont l'impression de participer (des fois c'est vrai, des fois c'est marginal, des fois c'est complètement faux). Et quand on considère avoir soi-même contribué à l'expérience, ça entame la valeur perçue de l'offre.
De manière très révélatrice, ce problème disparaît presque totalement dès que des MJ sont rémunérées (en pognon ou en nature : produits rôlistes, tickets d'entrée aux conventions...) par un tiers pour mener des parties dans un but commercial indirect : faire la promo d'un jeu pour son éditeur ou amener une plus-value à une convention.
Ce n'est donc pas un hasard si c'est là qu'on trouve la majorité des MJ "payées".

Car, dans ce cas, les joueurs sont illico débarrassés de l'épineuse question de la valeur réelle par rapport au plaisir perçu (qui est un peu comme le sexe des anges ou les maths non-euclidiennes : purement abstraite).En réalité, ils payent quand-même leur partie de JdR, mais pas à la même personne ni au même moment, et ça détache donc la valeur "payée" du plaisir "perçu".
Ainsi, lorsqu'on a d'abord payé l'entrée à une convention et qu'on est ensuite content d'y avoir joué une une partie de JdR, une petite part du prix d'entrée revient quand-même à la MJ-payée sans nous chipoter. Mais ce n'est pas la quantité proportionnellement faible d'argent qui finit effectivement dans la poche de la MJ qui nous rassure, ni la dilution de son activité rémunérée dans l'ensemble plus grand des services qu'on a consommé à la convention : c'est le fait que cette rémunération indirecte nous libère de la douloureuse corrélation plaisir-participation-pognon.

De même, si on achète le bouquin parce qu'on a aimé la partie, encore plus indirectement, une partie du pognon versé à l'éditeur revient dans la poche de la MJ-payée : outre qu'on y gagne quand-même un produit (on possède désormais le jeu), la distance mentale entre notre pognon reversé "un jour ou l'autre" à la MJ et le plaisir qu'elle nous a donné est maintenant telle qu'on est rarement conscient du lien entre les deux. On croit avoir aimé le jeu même si, souvent, on a aimé la prestation de la MJ et le plaisir qu'elle nous a donné avec ce jeu (le produit lui-même, avant de l'acheter et de s'en servir, on ne sait pas du tout s'il nous plaît).
En nous masquant, volontairement ou non, toute la machine à saucisses mercantile, on évite d'entamer la valeur perçue du service (et même souvent, on la magnifie) parce qu'on nous épargnant d'interroger l'étrangeté du lien entre notre plaisir et le paiement de la MJ.
En gros : on achète d'autant plus facilement qu'on est pas conscient de la présence du "marché". 🙂

On peut complètement payer ou être payé pour une activité qui nous procure du plaisir, les deux aspects sont parfaitement distincts.
Si l'importance de la rémunération dépend décidément du marché, l'importance du paiement dépend strictement de la valeur perçue par les clients potentiels : c'est un choix individuel qui me fait payer une somme que je trouve acceptable pour le bénéfice que je tire du service. Je serais peut-être prêt à payer la MJ Ginette plus cher que le MJ Robert, peut-être que je tire déjà bien assez de plaisir de mon MJ Ali gratuit pour ne pas vouloir payer du tout.
L'importance du plaisir, comme la manière dont on négocie cette importance vis à vis du pognon gagné ou dépensé sont des questions strictement personnelles, qui n'ont lieu d'être que dans nos têtes : c'est le rôliste face à sa conscience.
Les conclusions qu'on en tire n'ont guère d'impact au-delà des étroites limites de notre propre crâne : on peut toujours en discuter, c'est même un instinct humain et une activité assez saine que de s'échanger les contenus respectifs de nos têtes, mais ça n'influencera pas les choix personnels de grand-monde et probablement pas le marché. Car nous n'influenceront marginalement le marché qu'en y mettant –ou pas– de notre pognon, ou très éventuellement en pesant sur la valeur perçue de toute notre image de marque, si l'on est une personnalité du milieu : si Dan Harmon ou Robin Laws avaient un avis sur la question, ça pourrait peut-être faire légèrement fluctuer la demande, mais ce n'est pas donné à tout le monde.

Au final, la raison pour laquelle je ne veux pas ME faire payer comme MJ, quoique j'accepte volontiers d'être rémunéré ou défrayé comme designer, rédacteur, illustrateur, promoteur ou commentateur de JdR, quoique j'exploite nombre de compétences plus ou moins professionnelles quand je mène et alors même qu'on me l'a proposé, hé bien cette raison est purement personnelle. Ce n'est même pas éthique ou moral, c'est seulement la réserve indienne de mon plaisir : ça me permet d'attendre, de solliciter et de recevoir en assez bonne conscience la participation des joueurs et le plaisir qu'ils me donnent eux.
Et quand je mène mes jeux en conventions, quoique je n'ignore pas l'aspect promotionnel et la possible influence sur ma rémunération future, donc l'aspect mercantile de la démarche, à mon tour, je ferme les yeux sur le marché pour pouvoir profiter pleinement de l'illusion d'une distance entre mon plaisir de MJ, mon plaisir de designer et mon pognon de "presque professionnel".

Parce que le marché, comme la décorrélation entre le plaisir et sa valeur monétaire perçue, comme les méchants prédateurs nocturnes et les gentils prestidigitateurs, ça marche mieux quand on y regarde pas de trop près...

4 thoughts on “Payer les MJ !?

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  2. Saint Epondyle

    Merci pour toute cette démonstration détaillée. C'est cool et très vrai.
    J'y ajoute un truc : ça heurte beaucoup de gens qu'on puisse payer pour du JdR lorsque ces gens jouent, ont l'occasion de jouer, et de se poser des questions liée à la "co-création". Pour les clients de ce type d'offre, c'est souvent un moyen de découvrir un truc qu'ils n'ont pas facilement d'autre moyen de pratiquer. Les gens qui ont un billard chez eux trouvent aberrant d'aller dans un pub pour y jouer, mais moi c'est mon seul moyen d'y avoir accès.

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    1. Sébastien Delfino Post author

      Tout à fait, la rareté relative d'une expérience "pour un client particulier" augmente la valeur perçue (par lui)... et d'un coup certains tarifs lui paraissent nettement plus acceptables. Après, néanmoins, si le but est seulement de jouer, les tables virtuelles offrent énormément de possibilités gratuites...

      Reply
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